Tribun(e)s William Shakespeare

dans le cadre du programme Vecteur Hugo - lundi 14 avril de 15H à 22H
Tribun(e)s William Shakespeare
Des Tribun(e)s « poëlitiques » pour défendre l'art engagé et faire l'éloge du génie !
Le texte intégral et les « reliquats-marges » dans la collection GF Flammarion
Un montage percutant d'extraits par Danièle Gasiglia et Arnaud Laster
Des Tribun(e)s mis(e)s en espace et orchestré(e)s par Laurent Schuh et Litana Soledad, coordonnées par Hélène Milan et Julie Jacovella
Les Tribuns : un appel à participation est lancé aux professionnels comme aux citoyens pour que chacun d'entre vous désireux de faire résonner le verbe d'Hugo dans la Cité puisse s'en emparer !
Aimer c'est agir ! : Appel à participation citoyenne : Tribun(e)s William Shakespeare
Lundi 14 avril de 15h à 22h sur l'esplanade Nathalie Sarraute et les Jardins de la Halle Pajol, cour du 34bis, rue d'Aubervilliers et le Grand Parquet dans le 18e
Gratuits et ouverts à tous sur réservation pour la Cour et le Grand Parquet
Résumé
Les Tribun(e)s William Shakespeare s'inscrivent dans le programme Vecteur Hugo qui prendra place autour de la recréation de l'Homme qui Rit au Grand Parquet du 2 au 20 avril 2014.
Ces Tribun(e)s consacrées à "William Shakespeare" de Victor Hugo pour défendre l'art engagé et faire l'éloge du génie s'articuleront en 3 mouvements le Lundi 14 avril de 15h à 22h :
- Un parcours événementiel sur l'esplanade Nathalie Sarraute, sur les terrasses et dans les jardins de la Halle Pajol de 15h à 18h
- Une Tribune unifiée par Laurent Schuh (texte), Marc Lauras (Violoncelle), Aline Parmenon (Chant lyrique et jeu) , Sylvain Letuvée et Ophélie Théodon (collectif Ebullition) à 18H30 dans la grande cour des immeubles situés au 34 bis rue d'Aubervilliers
- Une soirée anniversaire au Grand Parquet à partir de 20h
Elles viendront célébrer :
- 150 ans de la parution de ce chef-d'oeuvre le 14 avril 2014 en partenariat avec la GF (qui fait une réédition spéciale de l'oeuvre à cette occasion)
- 450 ans de la naissance de Shakespeare
- 10 ans d'activités de Les Arts et Mouvants, d'une démarche artistique et culturelle atypique et utopique basée sur des valeurs d'échanges et de partage déclinée en 3 axes : création, transmission et participation.
Parcours sous forme de tribune poïélitique ; lectures mises en espaces d'extraits de "William Shakespeare" faisant intervenir des écrivains et des comédiens comme des lycéens et des habitants et commerçants du quartier.
Gratuit et ouvert à tous le parcours se terminera au Grand Parquet pour un bouquet final en jeu, musique et images dans un mouvement de convivialité vivante et chaleureuse.
Entrée libre sur réservation
C'est en effet en 1864 que Victor Hugo rend ce vibrant hommage au génie, à l'homme océan qu'est Shakespeare.
Dernier grand manifeste du romantisme, le William Shakespeare est aussi une oeuvre philosophique et politique, synthèse de la réflexion sur l'engagement littéraire en faveur duquel Hugo n'a cessé de se prononcer. «Vivre, c'est être engagé» : tout le William Shakespeare développe et justifie cette conviction.
Victor Hugo s'est opposé à la théorie de l'«Art pour l'Art». À ses yeux, les artistes doivent s'engager en politique car l'art a une mission civilisatrice. Et cette conception du rôle politique de l'écrivain engagé est un aspect essentiel de la théorie du rôle missionnaire du génie qu'Hugo développera dans William Shakespeare en écrivant entre autres : J'accepte dans la nuit l'autorité des flambeaux.
Le culte du génie et la passion de la liberté sont deux idées constantes chez Victor Hugo.
Le génie hugolien peut être individuel ou collectif. Un homme, un peuple ou un siècle peuvent être des génies.
Le génie, c'est le personnage qui, loin de se contenter des facilités de la vie normale, se pose des questions, creuse son abîme, se demande pourquoi il vit et quel est le sens profond des choses de ce monde, qui traverse la folie, et qui, au terme de sa méditation, en arrive à une vision presque extra-humaine de l'univers. Le malheur peut souvent provoquer toutes ces interrogations et Hugo pense que Job, Beethoven sont des génies parce que la souffrance personnelle, le handicap, les ont conduits à explorer certaines virtualités de l'humain et à avoir de l'univers une vision nécessairement différente et à un certain point de vue supérieure à celle de la plupart des gens normaux qui n'ont jamais connu et ne connaîtront jamais des épreuves semblables.
Mais le génie c'est également pour Hugo l'intellectuel, l'écrivain engagé qui n'hésite pas à affirmer son idéal en dénonçant la société présente au péril de sa vie, s'il le faut.
Pour lui, la montée en puissance des intellectuels permet d'accoucher du progrès par la réforme et non par la violence car l'écrivain engagé n'a pas de pouvoir politique direct. Il ne peut influencer l'histoire que par son rôle dans l'évolution générale des esprits.
De même que l'instruction publique, dans sa vision, contribue à l'éducation du citoyen. En effet, par l'apprentissage de la culture, l'école doit mettre en contact le peuple avec les grands écrivains du passé. Et ici encore apparaît une caractéristique de ce qui, aux yeux d'Hugo, définit le génie : c'est un écrivain et un penseur dont la notoriété transcende le temps et l'espace. Le génie échappe à son siècle et à sa patrie pour entrer dans l'histoire universelle et appartenir au patrimoine commun de l'humanité.
Pourquoi apprend-on encore aujourd'hui, dans les écoles, L'Iliade et L'Odyssée d'Homère, Gargantua de Rabelais ou encore Les Fleurs du Mal de Baudelaire ? Pourquoi peut-on dire que, si on oubliait tous ces génies, il y aurait un terrible manque ? Pourquoi ? Parce que tous ces grands penseurs font partie intégrante de la littérature universelle. Et s'ils ont réussi à échapper à la prison de leur société et de leur siècle, n'est-ce pas parce que leur génie leur a permis de dépasser les préoccupations de leur époque et d'en arriver à des philosophies éternelles ?
Aux yeux d'Hugo, si l'école doit verser tous les esprits depuis Esope jusqu'à Molière, toutes les intelligences depuis Platon jusqu'à Newton, toutes les encyclopédies depuis Aristote jusqu'à Voltaire, c'est en raison de la nécessité de favoriser l'ouverture d'esprit de tous les citoyens par la généralisation de l'accès à la culture universelle.
Production
Les Arts et Mouvants, à l'endroit des mondes allant vers en collaboration avec Artpassionata
Avec le précieux concours de Danièle Gasiglia et Arnaud Laster
En co-réalisation avec la GF-Flammarion, le Grand Parquet, la FUAJ-Auberge de jeunesse Yves Robert (Paris-Pajol)
En partenariat avec la Maison Victor Hugo, Le MOTIF observatoire du livre et de l'écrit en Ile de France, la FNAC, Le KLUB, ST-TIK, CINAPS TV, La revue Cassandre-Horschamp, l'Humanité, Artpress, Rue 89, Aligre FM, Radio Campus